En 1579, la révolte
gronde partout en Dauphiné. À Romans les classes pauvres s’insurgent et prennent le pouvoir qu’elles partagent alors avec et contre les consuls, les nobles et les bourgeois locaux. Catherine de Médicis, mère de Henri III, de passage dans la ville, affirme que la situation doit se régler localement, sinon les troupes du roi le feront sans distinguer les “bons” des “méchants”. Pendant presque un an, c’est le statu quo.

1580 commence, le Carnaval se prépare. Conservateurs et révoltés s’affrontent symboliquement à travers les chants, les danses, les reynages… jusqu’au soir de Mardi-Gras.

 Dans la nuit qui précède le Mercredi des Cendres, Paumier, chef des insurgés, est assassiné. S’en suit une chasse à l’homme dirigée par le juge royal Guérin, avec le renfort de la noblesse locale. Peu de révoltés, parce qu’en fuite, sont tués ou faits prisonniers. Néanmoins, un tribunal délégué par le Parlement de Grenoble vient juger les coupables arrêtés. La révolte est matée. Guérin sera récompensé en or et anobli.